La chronique d’Éveline Mathelet
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Masqué.e.s ? Demasqué.e.s ?

Qui croire ? Comment se situer ? A quoi ou qui se fier ? Quand tout nous fait vaciller … quand les informations contradictoires se succèdent, chaque jour ou chaque heure… quand les informations officielles se heurtent à un sentiment diffus que « ca ne va pas » « c’est pas ça »  
Dans ces cas là, l’Ayurveda nous enseigne d’abord une priorité impérieuse : nous calmer, nous centrer et revenir au seul point de référence fiable : notre conscience. Quitter les éléments et repères extérieurs, quelles que soient leur légitimité, leur « officialité » ou leur caractère « scientifique » pour plonger en nous et nous reconnecter à notre sagesse intérieure.

Notre sagesse intérieure n’est pas notre intellect personnel ou nos idées, pensées, croyances, connaissances individuelles. C’est l’intelligence fondamentale du vivant qui fait battre notre coeur et circuler notre sang, qui irrigue la moindre de nos cellules, qui nous fait respirer, digérer, croître, décroître, qui gère des milliards d’échanges et de réponses en temps réel pour que nous soyons toujours au mieux possible dans notre environnement. Nos pores se ferment si la température baisse pour garder la chaleur à l’intérieur mais ils s’ouvrent pour évacuer cette chaleur s’il fait plus chaud. Sans notre intervention consciente. L’intelligence du vivant, la science de la vie, en sansrkit « Ayurveda » accomplit tout cela pour nous… A nous de rester connectés à cette formidable source de vie et de joie, qui nous guide toujours vers le meilleur car la Vie veut le meilleur pour elle même. 
« Aucun médecin n’a jamais soigné aucun malade , seule la Force de vie soigne et guérit  » postule l’Ayurveda dans ses textes historiques. Cette force de Vie, cette intelligence du vivant, à chacun de nous de la cultiver pleinement, ou en tous cas au mieux … C’est elle qui nous maintient en vie, qui nous permet de jouir pleinement de notre vie, de notre santé, de notre corps, de notre mental, de nos sens..
Pour ma part, quand j’écoute à l’intérieur ce que le port du masque réveille, je ne peux pas dire que la joie m’habite. Au contraire, se lève des sensations de restrictions, de congestions, de rapetissement du vivant. Je sens le rabougrissement, l’affaiblissement. Après des années de yoga et de pranayama Pranayama Contrôle de la respiration, pratiques yogiques - science yogique de la respiration - où j’ai pratiqué intensément diverses respirations et en ai constaté les effets incroyables sur la santé du corps et de l’esprit pour moi et les personnes en stage, je n’arrive pas à me résoudre au port du masque. Même si je comprends le discours officiel sur les risques de transmission du virus, je me demande si le remède n’est pas pire que le mal. Quelles conséquences pour la santé d’une respiration contrainte et limitée ? Quelles conséquences sur la santé d’une inspiration où se mêlent les particules des dits masques et le gaz carbonique expiré ? Quelles conséquences pour l’immunité - qui selon l’ayurveda est le fruit d’un équilibre général - de cette respiration masquée, amoindrie, diminuée ? Imaginons une plante privée d’air et d’oxygène ? Quel serait son développement ? sa santé ? sa croissance ? Sa résistance aux agents pathogènes ? Bien sur nous sommes censés porter un masque pour protéger les autres… Mais pourquoi ne pas garder simplement nos distances de sécurité ? Et pourquoi ne pas tester ? Si nous ne sommes porteurs de rien du tout, pourquoi amoindrir notre immunité en portant un masque « pour rien » ? Bien entendu si le fait de ne pas porter de masque nous installe dans la peur, sans doute vaut-il mieux porter un masque ! Il n’y a pas de réponse réelle mais des questions individuelles.
Idem pour les cascades de gel hydroalcoolique dont nous sommes et serons inondés. Quelles conséquences sur la barrière naturelle de la peau, qui n’est pas imperméable, rappelons-le.
Est-il inconscient de poser ces questions ? Est-il irresponsable de considérer sa santé à partir de l’intelligence du vivant ? L’ayurveda apprend au contraire à écouter en conscience ce qui se passe en nous. L’Ayurveda apprend à questionner ce qui se passe et à s’appuyer sur l’expérience réelle et la conscience. Immunité ? protection, masque ou non ? Ces questions sont si cruciales que chacun de nous y répondra en conscience pour lui et sa famille. Dans la traversée des épisodes inédits pour lesquels la « science moderne » parait bien démunie en dehors d’injonctions dont nous sentons bien souvent le coté hasardeux - il nous reste le bon sens, la compréhension intime du vivant et cette intelligence de vie qui est toujours en nous, à notre service pour nous garder en pleine santé. A nous de cultiver notre lien profond avec le vivant en nous afin d’entendre les réponses les plus appropriées pour chacun de nous 

Prenons soin de nous et de la Vie en nous 

> Eveline Mathelet, présidente de l’association Ayurveda en France