Ce dicton, très connu, nous invite peut être à le revisiter pour de vrai en ce joli mois de Mai. Et si nous faisions vraiment ce qui nous plait, ce qui nous appelle, ce qui nourrit notre âme, profondément ? Et si nous laissions tomber les il faut, les je dois, les c’est bien de… ? Ou au moins quelques uns d’entre eux… ce serait déjà pas mal, non ?
Et si nous écoutions l’appel de notre coeur, la petite musique de notre conscience.
Et si nous écoutions, au fond de nous la petite voix qui dit j’ai envie, j’ai l’élan, ça me parle, ça me dit …
Cette petite voix qui nous porte vers le meilleur et notamment la santé, et que, pour la plupart d’entre nous, nous écoutons encore insuffisamement. Nous n’avons pas appris et si peu pratiqué cette écoute de la Joie, de l’appel de la Vie en nous. Nous avons davantage appris à nous conformer, à nous fondre dans le général et les modèles tout fait.
Et si nous prêtions attention à ce que ça nous fait dans le corps quand nous nous forçons, quand nous nous efforçons, quand nous nous contraignons … que ce soit pour être "comme il faut" par rapport à nos croyances ou principes, que ce soit pour convenir, à nos amis, nos conjoints, nos enfants, notre patron, nos parents ou nos patients … ou plutôt convenir à ce nous croyons qu’ils attendent !
Pouvons nous vraiment saisir comment ça nous brusque, ça nous oppresse, ça nous comprime de vouloir être ce que nous ne sommes pas ?
Combien ça nous tord et nous torture - le mot semble excessif mais il est quand même juste - de vouloir faire ce qui, au mieux, nous indiffère ou pire nous déplait !
Combien nous nous perdons dans nos obligations, contraintes, stratégies, et nous perdons alors notre élan de vie, cette joie qui est notre héritage le plus légitime… Cet élan de vie est une des bases de la santé profonde et son marqueur est la joie !
Quand nous nous piégeons dans des contraintes mentales - souvent factices de fait - quand nous nous asujettissons à des diktats extérieurs, nous altérons les fonctionnements merveilleux de notre corps, souvent sans en avoir vraiment conscience.. Les circulations physiques et énergétiques se font moins bien dans notre corps, nous respirons de manière moins ample, notre circulation sanguine est altérée, notre digestion peut se bloquer ou s’accélérer, tous les échanges métaboliques, nerveux, sont modifiés et l’horlogerie si fine de notre corps se dérègle. Et ce sont les bases des déreglements et des déséquilibres physiques et mentaux.
Pendant que j’écris ma chronique, un petit coup de fil de ma copine Agnès pour me proposer une dernière (snif snif ) journée de ski à Val Thorens début mai … zut … j’ai plein de trucs à faire, archisérieux cette semaine, une grosse réunion à préparer, des factures à éditer… mais j’ai très très envie d’aller saluer une dernière fois la montagne et les pistes - et en plus pour m’encourager, il vient de tomber 20 cm de neige fraiche - bon et bien… à la pensée de glisser dans la poudreuse, ça me fait de merveilleuses vibrations d’allégresse dans les cellules … OK Agnes, je viens, j’ai trop envie…On verra bien, les factures attendront... Et miracle de la vie, quelques heures après ma décision d’écouter le vivant en moi , la grosse réunion de fin de semaine qui me coinçait un peu vient de se décaler au mois de juin. J’ai tout le temps d’aller skier… Youppie .. école buissonnière … ! Je vais même avoir le temps de gambader dans les près pour aller aux morilles tant et plus… Génial … Ben voila, c’était les TP (travaux pratiques) après la théorie, en "direct live" ..
En Mai, fait ce qu’il te plait …
"Ce qui me plait" veut dire ce qui plait à mon âme, ce qui sied à mon Etre profond, … ce qui me donne de la joie et du bonheur.
Au grand jeu de la Vie "je fais ce qui me plait" est donc un atout majeur.
Nous sommes invités à "faire ce qui nous plait" non pas par égoisme ou inconscience, mais bien au contraire par respect de nous-même, de nos aspirations les plus profondes .. C’est un respect de l’élan de vie qui nous traverse et de la conscience qui nous habite.
C’est à chacun de nous qu’il appartient de les reconnaître, de les honorer, de les soutenir et de les faire grandir. Et cela nous amène une joie profonde, un sentiment d’être à sa place, un rayonnement et une santé profonde…
Je vous souhaite de faire ce qui vous plait, le plus possible, en ce beau mois de mai et après !
Bien à vous
> Eveline Mathelet, présidente de l’association Ayurveda en France